Avant de parler du successeur du curé Chartier,
ouvrons une parenthèse pour regarder l'implantation
d'une communauté Cistercienne à La Patrie
. En effet, le père Jérôme (né
sous le nom de Vertume Péloquin en1842) arriva
chez nous le deux novembre 1880, en compagnie de son
ami Jérôme-Adolphe Chicoyne, afin de
poser les fondations d'une communauté Trappiste
au Québec.
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Le père Jérome
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À cette époque, la France voulait mettre
à exécution la loi Ferry qui menaçait
d'expulsion du sol français; les Trappistes
et les Jésuites. C'était une occasion
rêvée, le père Jérôme,
natif de St-Hyacinthe, s'offrit pour revenir dans
son pays natal dans le but de ce grand projet à
construire. À peine arrivé à
La Patrie, il fait l'acquisition de quatre lots dans
les rangs huit et neuf de Ditton, soit un total de
648 acres. Le sol était fertile et d'un égouttement
facile. De 1880 à 1882 il travaille sans relâche
à faire une trouée dans cette forêt
épaisse. Il transforma en monastère
primitif l'ancienne chapelle du curé Gendreau,
qu'il fit transporter sur son domaine en y ajoutant
un étage. Le nouvel établissement prit
le nom de Bethléem.
A l'automne 1881, deux frères se joignent au
père Jérôme. Ensemble, ils construisent
une grange, afin d'y abriter la récolte de
80 tonnes de foin ramassé sur les cent acres
défrichés. Le père Jérôme
réussit également à se construire
un moulin au bord d'un cours d'eau qui traversait
la propriété des moines.
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L'hiver qui suivit fut rude et il épouvanta
les deux religieux de La Trappe qui, à l'insu
du père Jérôme se plaignirent
à leur supérieur de Milleraye. Et voilà
qu'en avril 1882, survint le père Abbé
pour constater la situation. Les chemins étaient
à peine carrossables. Déçu en
plus , des lourdes dépenses occasionnées
par ce monastère naissant, le père Abbé
ordonna l'abandon définitif de ce projet. Les
deux religieux retournèrent en France tandis
que le père Jérôme, vivement attristé
demeura à La Patrie pour tirer le meilleur
parti possible de la dissolution...
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De 1888 à 1891 l'abbé Luc-Alphonse
Lévesque fut curé à La Patrie.
Né à Ste-Anne de La Pocatière le 27 juillet
1858 et ordonné prêtre à Québec
le 7 juin 1884, il administra la paroisse. L'apostolat de
ce dévoué pasteur ne fut marqué par aucun
événement majeur. Les premières élections
de marguillers eurent lieu sous son règne.

M. l'abbé Narcisse-Arthur Gariépy
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Le ministère de Narcisse-Arthur
Gariépy se prolongea de1891 à 1937. Né
à Baie St-Paul le 4 octobre 1865.Ordonné prêtre
en 1888, donné au diocèse de Sherbrooke il sera
vicaire à la cathédrale pendant trois ans, de
là il héritera de la cure de La Patrie à
l'âge de vingt-six ans.Grand, fort doté d'un
physique de conquérant,il veut conquérir sa
paroisse à Dieu. Il calquera sa ligne de conduite sur
celle du Roi du Nord, E curé Labelle, en se mêlant
aux colons. Travaillant comme eux, suant comme eux, forçant
comme eux. Il sera d'abord l'un d'eux, et deviendra vite leur
chef |
Calixte Champagne saura avec
un doigté digne des grands hommes succéder à
Narcisse-Arthur Gariépy de 1937 à
1944. Il redonna un nouvel élan à
la vie spirituelle des gens de chez nous. Il était sympathique
et attachant. Il jouissait d'une voix exceptionnelle, et nous
a transmis le goût du beau.
De1944 à 1953, suivit Ernest Turgeon,
né à Roxton Falls le 24 juillet1893 et, ordonné
prêtre le 22 août 1920 ,il avait fait du postulat
chez les Pères blancs d'Afrique. Pour cause de maladie, il
ne put persévérer. Il avait des qualités
exceptionnelles d'administrateur et d'organisateur.On lui
doit le premier système de son, l'acquisition de deux
lots à bois, la construction de la salle paroissiale.
Comme curé il a à cœur une vie spirituelle
approfondie, et bien équilibrée il était
très efficace.
Mgr Charles-Auguste Coutu arrive à
La Patrie en1953 originaire de Ste- Elisabeth de
Joliette, né le24 décembre il a vite conquis
le cœur de ses paroissiens par sa simplicité et
son affabilité, il avait surtout le charisme d'empathie
pour se faire proche des personnes souffrantes.Sa présence
auprès des malades, et des blessés dans leur
cœur était grandement désirée.Décès
subit de Mgr Charles-Auguste Coutu le 2 novembre1962.
Le 2 décembre 1962, la
communauté chrétienne de La Patrie accueille
son nouveau curé, l'abbé Roméo
Laurencelle .Professeur de mathématiques
et de sciences pures au séminaire durant dix ans,il
s'intéresse beaucoup au scoutisme, ce qui fait de lui
un scientifique et un amant de la nature.Son grand défi
sera de mettre en opération les transformations spirituelles,
pastorales et liturgiques commandées par le concile
Vatican11. Départ en 1968 pour East-Angus.
Guy Normandin, né à
Cowansville, le 9 février1922 fut ordonné prêtre
le 22 mai 1948. Il ne restera à La Patrie que du 16
octobre 1968 au juillet 1969. Dès la première
semaine de son arrivée, il entreprend la visite des
malades et immédiatement après, il fait la visite
de tous les paroissiens En 1969, il met en force d' opération
un règlement précis pour le cimetière.Il
publie le premier bulletin hebdomadaire. il forme un dynamique
conseil de pastorale. Avec surprise et regret les paroissiens
le voient quitter notre milieu.
Né à La Patrie, le19 avril 1925,
l'abbé Jacques Cabana, neveu du curé
Narcisse Gariépy et des évêques Louis
Joseph et Georges Cabana était prédestiné
à devenir homme de Dieu C'est avec une joie profonde
que nous l'accueillons parmi nous.Dieu l'a comblé d'une
facilité d'approche et de communication de sorte que
les personnes âgées, les malades, les adultes
et les étudiants sont à l'aise pour confier
leurs difficultés. Sa vie et son œuvre sont marquées
de la simplicité et de la joie de vivre.Il préside
les activités du centenaire de La Patrie.Arrivé
en1969 départ en 1975.
En 1975, nous accueillons Donald Lapointe.
Bonté, douceur, tendresse, respect de l'autre et accueil
inconditionnel sont des traits de sa personnalité Ils
marqueront son travail pastoral.Attentif aux besoins de chacun,toujours
présent pour réconforter et soutenir les blessés
de la vie il sera au milieu de nous le meilleur portrait du
bon Pasteur de l'évangile En plus d'assumer la cure
de La Patrie il sera conseiller en éducation chrétienne
pour la commission scolaire La Sapinière deux jours
semaine jusqu'à ce que Mgr Fortier l'invite à
devenir curé de Chartierville.(23 juillet1976).
Gilles Baril assure le service
de son ministère à La Patrie durant onze ans.
De 1986 à 1997.Ordonné
prêtre à Asbestos, sa paroisse natale, le douze
avril 1980 après un stage de trois ans et demi dans
son milieu, il devient vicaire à la paroisse Précieux
Sang de Sherbrooke durant son vicariat, il vivra plusieurs
expériences pastorales.Il travailla à l'Office
des vocations et fonda un mouvement de spiritualité
pour personnes seules (Les Mains Ouvertes)Ce mouvement l'a
conduit à cofonder et présider les assises
d'une maison d'accueil pour ex-détenus. En 1982-1983
il siège au conseil diocésain pastoral. En1987
il devient membre du conseil du clergé du diocèse
et président de la zone St-Joseph. Gilles est un homme
épanoui. Il a le sens de l'humour et sème la
joie de vivre. Il aime le travail d'équipe et s'entoure
de collaborateurs compétents Différents cours
de formation en pastorale sont mis sur pied à l'intention
des laïcs. En1988 naîtra le Réseau d'Amis.
Ce comité vise à identifier et visiter les personnes
seules ou malades en1989 le projet majeur sera l'électrification
de nos quatre cloches. L'abbé Baril réalisa
les travaux nécessaires à l'évaluation
de la réparation de l'orgue Après un beau ménage
à l'église il fera vivre à la communauté
la grandiose et solennelle cérémonie de sa consécration.
Comme écrivain il n'a pas son pareil Il a rédigé
l' historique de chacune des paroisses du regroupement ainsi
que quelques romans ou récits, sur la vie des prêtres.
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